10 juillet – Alghero

Nous quittons Bosa le jeudi 10 au matin après avoir fait le plein d’eau et nettoyé le bateau. Nous serons restés finalement 3 nuits au port pour ne pas subir la houle provoquée par les forts vents des jours précédents. 

Nous voilà en route vers Alghero. Finalement la houle est toujours bien présente, avec beaucoup de vent au près. Nous mettons un ris dans la grand voile et dans le solent qui nous aide à bien remonter.

Arrivés à Alghero nous demandons le quai sans service, c’est gratuit. Thomas fait une manœuvre parfaite, le marinero qui nous accueille lui dit même : « perfetto ». Le bateau à côté qui est un voilier « yatch » flambant neuf nous voit arriver avec notre vieux bateau et nos pare-bat bien usés s’empresse d’aller déplacer les siens pour, qu’on suppose, n’abîme pas son bateau.

Une fois installés nous nous dirigeons directement vers un ship chandler pour trouver le kit de réparation pour le spi., nous trouvons cela et deux pare-battages pour remplacer les nôtres.

Nous déposons tout ça au bateau et allons explorer la ville qui est très jolie. Surtout la vieille ville, on sent l’influence espagnole très présente sur l’architecture et même dans la nourriture il y a beaucoup de bar à tapas, et des drapeaux Catalan un peu partout.  Nous lirons ensuite que la langue officielle avec l’italien ici est le dialecte catalan d’Alghero.

C’est une des rares villes d’Italie à avoir conservé des murailles et des tours intactes.

Nous déambulons dans les rues étroites, il y a beaucoup de marchant de bijoux en corail, un peu comme à Bonifacio, en effet Alghero est la capitale de la Riviera del Corallo, son nom provient du fait qu’il y a une grande quantité de précieux corail rouge.

Nous mangeons une glace pour le goûter: la meilleure glace de Sardaigne! 

Les filles jouent un moment sur des catapultes avec vue sur la mer. La lumière est magnifique, c’est une ville animée. Nous mangeons des tapas italiennes en buvant un spritz et rentrons au bateau en observant le coucher de soleil sur les remparts de la ville.

Le lendemain matin, Thomas va acheter de quoi manger, puis c’est l’heure de réparer le spi, et ensuite de faire tomber le solent et remettre le génois en place.

Thomas va tenter d’aller remplir les jerricanes de gasoil, pendant ce temps là je range le bateau, deux hommes s’arrêtent devant le bateau et je vois qu’ils l’observent avec attention, je sors dire bonjour, ils me demandent si c’est en l’honneur de Django Reinarhdt que nous avons appelé le bateau ainsi. En effet c’est pour cela, à partir de là ils sont à fond, je leur dit que Thomas joue du piano, ils veulent qu’on viennent voir leur concert sur leur bateau le soir mais nous partons.. ils veulent essayer de nous rejoindre plus tard.

Puis nous mettons les voiles direction le nord, nous mettons l’ancre à Argentiera, nous sommes seuls au mouillage, sur la plage il y a d’un côté des parasols, de l’autre une usine désaffectée. Et après des falaises avec des grottes sur l’eau.