18 au 22 Juillet : Pevani et l’Anse de Chiuni

Nous partons du port d’Ajaccio pour retrouver papy Yves et Cathy dans leur maison estivale. Le vent est avec nous pour cette navigation ; nous passons les îles Sanguinaires puis le golfe de Lava sans difficulté.

La maison est près de la mer mais il est difficile d’effectuer un mouillage car le fond exposé est composé uniquement de roches. Nous préférons donc nous amarrer à une bouée située à la Marina d’Ancone.

Nous rejoignons alors la plage en annexe où nous attend mon père. Drôle d’impression de se retrouver dans une voiture après deux mois en mer. Lorsque nous arrivons Cathy, nous propose immédiatement de rester la nuit, ce que nous acceptons volontiers. Nous passons une agréable soirée puis au lit ! Si la voiture nous a surpris, dormir dans un lit qui ne bouge pas est encore plus perturbant. Les habitudes arrivent vite.

J’espère que notre bateau est en sécurité et que j’ai bien coupé l’électronique, allumé le feu de mouillage, fermé l’arrivée de gasoil… bon… je verrai demain…

Le lendemain nous passons une journée à la plage, j’en profite pour faire visiter la bateau à mon père. Il n’est pas à son avantage car dans la précipitation nous n’avons rien rangé. Et je crois que mon père a été un peu impressionné par les conditions de vie minimalistes que ce voyage impose. Le luxe ce n’est pas le bateau, c’est les merveilleux endroits où il nous mène chaque jour.

Nous terminons la journée au restaurant « Le Malibu » avec un magnifique coucher de soleil.

Nous partons ensuite dans l’anse de Chiuni, seule plage abritée de la houle composée de sable pour une bonne accroche de l’ancre. Le lieu est un peu mystérieux avec son club med abandonné.

Finalement au vu des conditions météorologiques nous y passons deux nuits. Les moments sur le bateau sont difficiles à ce mouillage, il y a énormément de houle, ça ne dérange pas les filles mais ça nous mine le moral avec Claire. On préfère passer du temps sur la plage ou dans l’eau.

Au matin du deuxième jour le bateau tangue très fortement, on a même du mal à rester debout. Il est temps de partir. Nous envisageons alors le golfe de Porto. On se dit qu’au pire, on laissera le bateau au mouillage et nous irons visiter la ville.

La réalité fut tout autre, je découvre la houle d’ouest de Corse. Impressionnante. Jamais jusqu’alors nous n’avions eu de telles hauteurs, à plus de 4 mètres. C’est comme si un mur d’eau se dressait devant prêt à nous submerger. Le bateau monte, et on se retrouve tout en haut et avec le même sentiment qu’au grand huit avant la descente. Une seconde de flottement, le cœur serré, et hop on redescend. Allez c’est reparti pour un tour de manège ! Je crois que cette navigation fut la plus effrayante pour l’équipage, enfin surtout pour les adultes, les filles n’ont pas du tout peur. Je reste serein conscient des capacités du bateau mais je n’en mène pas large.

On oublie très vite Porto avec les rouleaux qui se déchaînent sur la plage, il n’y a pas d’autre endroit où nous pouvons nous abriter… Claire appelle alors Girolata pour avoir une place.