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Nous partons de Porto Pino et ses dunes en fin de matinée le 2 juillet, nous mangeons en navigation et arrivons en fin d’après midi sur la côte d’Iglesias. Nous devons contourner l’île de Sant Antioco (il y a un petit passage sous un pont entre l’île principale de Sardaigne et cette île mais notre mat est trop grand et nous n’avons pas envie de le démonter) et passer à côté de l’ile San Pietro. Nous avons le vent dans le dos, nous filons assez vite et n’avons pas à tirer plein de bords!

Peu avant d’arriver nous voyons des énormes dauphins à côté du bateau. Comme c’est une zone de culture du thon je pense au début avoir vu un thon gigantesque, je dis à Thomas « je crois que je viens de voir un thon sauter il est plus gros que Charlie ». Thomas se dit que la navigation commence à m’attaquer les neurones. Et puis finalement la « créature » refait un saut, ce sont des dauphins, nous allons assez vite, ils sautent à côté du bateau, les filles sont tellement excités qu’on les fait fuir.

Nous arrivons finalement à destination passant juste à côté du rocher « Pan de Zucchero » (pain de sucre) c’est impressionant il est immense, nous le contournons et voyons dans la falaise en face une espèce de porte, c’est une ancienne mine que nous visiterons le lendemain. Une fois l’ancre jetée nous rangeons le bateau et sautons nous rafraichir dans l’eau.

Après manger, nous décidons d’aller en annexe voir le Pan de Zucchero de plus près et passer dans les arches naturelles qui sont creusées dedans. Nous partons donc, c’est assez loin du bateau, mais c’est magique au coucher du soleil. La lumière est magnifique. Nous passons sous les arches, il y a énormément d’oiseau, et une fois que nous sommes de l’autre côté du rocher… le moteur s’arrête.. oups ça faisait longtemps. Thomas essaie de le redémarrer, il me dit « sort les rames », je me dis que le retour va être bien long à la rame, heureusement il n’y a pas de vent. Finalement hourra le moteur redémarre nous rentrons au bateau sans effort. Brune s’endort même sur le trajet.

Le 3 juillet, nous nous levons tranquillement, les filles font un peu d’école, le rythme est plus tranquille lorsque nous restons deux nuits au même endroit. Tellement tranquille que Thomas me dit qu’il faut se dépêcher de changer la voile avant avant 9h car après le vent se lève. Dans les jours qui suivent nous avons encore le vent de face donc Thomas décide de faire tomber le génois et de mettre le solent à la place pour tirer moins de bord, remonter mieux face au vent et tenir un meilleur cap. Donc nous faisons tomber le génois, et hissons le solent… puis plions le génois ce qui n’est pas le plus pratique sur le pont d’un bateau. Donc maintenant à l’intérieur en plus d’avoir le Spi dans notre cabine, nous avons le génois dans le carré… youpi!

Puis baignade du bateau, Thelma nage sans gilet, elle est super fière. Enfin nous allons visiter la mine de Porto Flavia après manger. Les plages sont pleines de rochers il faut donc zigzaguer pour ne pas abîmer notre annexe toute neuve, en arrivant nous la portons sur la plage. Ce n’est pas du tout léger…

Nous marchons jusqu’à la mine, il fait très chaud. Arrivés à la mine nous voyons que la prochaine visite est à 16h, nous prenons donc un rafraichissement au troquet à côté.

Puis l’heure est arrivée d’enfiler nos casques de chantier pour découvrir cette mine de Porto Flavia. Ce n’est pas une simple mine: il s’agit d’un port suspendu au beau milieu d’une paroi rocheuse. Nous avons une visite guidée, nous traversons un tunnel de presque 600 mètre de long creusés dans la roche par les mineurs et qui débouche sur Porto Flavia, offrant une vue imprenable sur le rocher du Pan di Zucchero. Cette mine a été réalisée entre 1922 et 1924. Elle permettait l’embarcation directe en bateau des minéraux destinés aux fonderies du Nord de l’Europe. Réduisant ainsi fortement les délais et frais de transport. Les pierres étaient d’abord chargées dans des bateaux direction Caloforte sur l’île de San Pietro un peu plus au sud, puis chargées dans des cargos plus gros pour rejoindre le nord de l’Europe. Il y a deux galeries qui tombent à pic dans la mer. Dans la galerie supérieur, des silos impressionants pouvant contenir jusqu’à 10 000 tonnes de matériaux étaient chargés. Et par la galerie inférieure, équipée de tapis roulant on embarquait le plomb et le zinc sur les bateaux au moyen d’une grue. Cette mine a cessé de fonctionner à la fin du 20ème siècle.

C’était la minute histoire, suite à cette visite interessante et rafraichissante, nous allons goûter à l’ombre dans la pinède qui surplombe la mer. Retour au bateau, nous allons observer les poissons, nous voyons même une raie.

1 commentaire

  1. Impressionnant l’histoire des mines et très intéressant
    Merci pour ces photos, toujours aussi belles
    Le bateau va être bientôt trop petit avec ces voiles… haha

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